Il parait d'abord étrange que le mot urbanité ait eu tant de peine à s'établir dans notre langue ; car quoique d'excellents écrivains s'en soient servi, et que le dictionnaire de l'académie française l'autorise, on ne peut pas dire qu'il soit fort en usage, même aujourd'hui. En examinant qu'elle en pourrait être la raison, il est vraisemblable que les François qui examinent rarement les choses à fond, n'ont pas jugé ce mot fort nécessaire ; ils ont cru que leurs termes politesse et galanterie renfermaient tout ce que l'on entend par urbanité ; en quoi ils se sont fort trompés, le terme d'urbanité désignant non-seulement beaucoup plus, mais quelquefois toute autre chose. D'ailleurs urbanitas chez les Romains était un mot propre, qui signifiait, comme nous l'avons dit, cette politesse d'esprit, de langage et de manières, attachée spécialement à la ville de Rome ; et parmi nous, la politesse n'est le privilège d'aucune ville en particulier, pas même de la capitale, mais uniquement de la cour. Enfin l'idée que le mot urbanité présente à l'esprit, n'étant pas bien nette, c'est une raison de son peu d'usage.
S. m. (Commerce) mot dont on se sert dans les anciennes ordonnances, pour signifier une tasse. Il se dit en général de toutes sortes de vases. Les huissiers, quand ils goutent les vins, doivent avoir le beau pot doré en une main, et le hanap en l'autre. Page 124 de l'ancienne ordonnance.